Allaiter un bébé malade : voici les astuces les plus efficaces

L’hiver, le temps des maladies. Si le bébé a la grippe, un rhume ou une otite, l’allaitement peut devenir un peu « fatiguant » car le bébé ne s’attache pas au sein de son plein gré. Comment allaiter un bébé malade ? C’est ainsi que vous lui garantissez tout le lait dont il a besoin… et un surplus de soins.

Le lait de maman, une panacée

Les bébés allaités peuvent compter sur les précieux anticorps contenus dans le lait de leur mère, de sorte qu’ils tombent moins souvent malades. De plus, lorsqu’ils contractent une infection, les symptômes sont généralement plus légers et la guérison plus rapide.

« La protection garantie par le lait maternel est double », explique Pauline Paupiette, consultante au Centre d’allaitement de Paris. « D’une part, le bébé reçoit sa dose quotidienne d’anticorps « prêts à l’emploi » et, d’autre part, les globules blancs présents dans le lait maternel stimulent la production d’anticorps par l’organisme du bébé. De cette façon, ils favorisent la maturation de son système immunitaire ».

Une protection ciblée

Mais ce n’est pas tout. « Lorsque le bébé tombe malade, le sein produit des anticorps spécifiques en fonction du germe qu’il a contracté. Cela signifie que le lait de la mère n’offre pas toujours la même protection générique, mais qu’il est adapté de temps en temps pour donner au bébé une immunoglobuline spécifique.

Si le bébé ne va pas bien, le lait maternel est donc une panacée et l’allaitement se poursuit à la demande comme d’habitude, si nécessaire en augmentant la fréquence des repas. Il a été constaté, en outre, que lorsque c’est la mère qui contracte une infection, avant même l’apparition des symptômes, son corps transmet au bébé les immunoglobulines ciblées, afin de le protéger de la contagion ».

Si le bébé a de la fièvre

Lorsque la température monte ou que le bébé a des vomissements et de la diarrhée, y a-t-il un risque de déshydratation ? « En cas de fièvre, il peut être approprié d’allaiter plus souvent pour que le bébé soit toujours bien hydraté », explique Pauline Paupiette. « Il n’est pas nécessaire de lui offrir de l’eau, de la tisane ou d’autres liquides : au sein, le bébé mange et boit. Lorsqu’il a soif, généralement quelques minutes après, le temps de prendre le lait dès le début de l’alimentation, qui est plus aqueux, car il contient moins de matières grasses, et sucré, idéal pour étancher la soif ».

Il appartiendra cependant au pédiatre, dans les cas les plus graves, d’évaluer si des solutions de réhydratation sont nécessaires. Lorsque l’enfant est malade, il peut arriver qu’il attaque plus souvent, ce qui intensifie le rythme des repas. C’est normal : au sein, dans les bras de la mère, le bébé se sent bercé, contenu et rassuré, au profit de son bien-être psychophysique.

Comment nourrir un bébé avec une forte fièvre ?

« La mère pourra lui offrir son sein plus souvent. Et, si elle ne veut pas s’attacher, elle peut lui donner un peu de lait avec une cuillère à café, après l’avoir pressé manuellement ou l’avoir extrait avec le tire-lait. Même quelques gouttes sont utiles pour prévenir le risque de déshydratation et pour apporter des nutriments et des substances protectrices précieuses. N’oubliez pas, en effet, que le lait maternel, grâce aux anticorps qu’il contient, l’aide à guérir plus rapidement« .

Si vous avez un rhume

Le nez fermé peut interférer avec l’alimentation car le bébé a du mal à respirer et devient nerveux. « Il peut arriver que le bébé enrhumé rejette le sein, ou qu’il colle et se détache en pleurant », explique l’expert.

« Pour pouvoir allaiter un bébé malade, il peut être utile de lui laver le nez avec une solution saline avant de le nourrir. Pendant le repas, il est donc préférable de garder le bébé dans une position plutôt verticale. Un humidificateur placé dans la chambre contribuera à rendre l’air moins sec ».

S’il a mal aux oreilles

Un enfant souffrant d’otite peut sembler douloureux et agité pendant l’allaitement. Dans ce cas également, il peut être utile de varier la position d’allaitement, en évitant de maintenir le bébé couché : en effet, l’allaitement dans cette position augmente la pression dans les oreilles. L’allaitement d’un bébé qui ne se sent pas bien en position verticale lui permet de téter avec plus de tranquillité d’esprit.

Si le bébé a mal au ventre

Lorsque le bébé souffre d’une gastro-entérite, comment gérer l’alimentation ? « Le lait maternel contient de l’eau, des sels minéraux, des antibactériens et des ferments lactiques vivants : c’est donc un aliment parfait », souligne le consultant. « L’idéal est d’allaiter un bébé qui n’est pas bien souvent, même toutes les demi-heures ou tous les quarts d’heure, afin que le bébé réintégre les liquides perdus. Si le bébé est faible ou ne colle pas au sein, la mère peut extraire du lait et le lui offrir à intervalles réguliers à l’aide d’une cuillère à café.

Pour s’assurer que les liquides introduits sont suffisants, vérifiez les couches mouillées, qui doivent être au moins 5-6 par jour. Et, bien sûr, vous devez contacter votre pédiatre pour évaluer le bien-être général du bébé.

Allaiter un enfant qui ne va pas bien : vous pouvez ainsi vérifier son bien-être.
Lorsque les tétées sont plus courtes et moins calmes que d’habitude, comment pouvez-vous être sûr que le bébé prendra le lait nécessaire ? Et, surtout, qu’elle a reconstitué les liquides perdus ? En plus de vérifier le nombre de couches mouillées chaque jour, il est nécessaire de vérifier que l’urine est claire et inodore, signe d’une bonne hydratation.

« Quant au poids, qui est contrôlé une fois par semaine pendant les premiers mois, il est normal que la prise de poids ralentisse lorsque le bébé est malade », explique l’expert. « C’est comme si l’énergie fournie par le lait maternel était utilisée par l’organisme pour combattre la maladie. Un arrêt de la croissance hebdomadaire est donc très fréquent.

Si, toutefois, le bébé perd du poids et que la mère craint que quelque chose ne tourne pas rond, il est conseillé de le signaler au pédiatre, qui évaluera son état de santé.